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MONIQUE JACOT
LA FIGURE ET SES DOUBLES
05.04.2025 - 31.08.2025
Monique Jacot (1934-2024) figure parmi les photographes suisses les plus importantes. Après des études à l’École des arts et métiers de Vevey, elle a entamé une carrière dans la presse comme photojournaliste. Elle a ainsi réalisé de nombreux reportages pour des revues suisses et internationales telles que Camera, Die Woche, Du, Elle, Geo, Schweizer Illustrierte, Stern et Vogue.
Tout au long de sa carrière, Monique Jacot a exploré différents genres photographiques. Grande voyageuse, elle est connue pour ses photographies prises à travers le monde et pour sa documentation méticuleuse de certains aspects de la vie suisse, en particulier liés à la condition féminine. Parallèlement à ses reportages, Jacot a produit un grand nombre d’œuvres qui témoignent de ses recherches artistiques. En reconnaissance de sa contribution majeure aux arts visuels, elle s’est vu décerner le Grand Prix suisse du design en 2020.
Les photographies présentées dans cette exposition dévoilent la façon dont la photographe jouait avec la figure et ses doubles. Par le biais du montage et par différents jeux de miroir, elle conférait à ses œuvres une esthétique poétique, presque onirique. Dans son travail photo-journalistique, Jacot a mis en parallèle plusieurs figures, pouvant révéler un commentaire social au cœur de ses images.
L’Espace Graffenried se félicite d’accueillir cette exposition itinérante réalisée par Photo Elysée. Elle présente, sauf mention contraire, des tirages modernes d’après les photographies originales des collections du musée.
L’exposition Monique Jacot. La figure et ses doubles s’inscrit dans le cadre du soutien d’UBS à Photo Elysée.
Prochain événement : jeudi 26 juin à 18h | Visite afterwork des expositions suivie d’une dégustation de vins aiglons
L’exposition Neon Street présente pour la première fois à l’Espace Graffenried le travail d’un artiste issu du domaine publicitaire à travers une exposition d’art lumineux.
Originaire de Montreux, Cédric Vionnet se distingue dans sa pratique de l’art néon par l’obtention d’un diplôme de souffleur de verre néoniste réalisé à Paris, le berceau du tube luminescent. Il a ainsi la particularité de réaliser lui-même ses œuvres. Ayant cheminé de l’artisanat vers un parcours artistique personnel en passant par des commandes et des réalisations d’œuvres néon pour des artistes contemporain·e·s renommé·e·s tels·les que Sylvie Fleury, il est l’un des seuls néonistes pratiquant encore en Suisse.
L’exposition présente un extrait de la série des Neon Tags, initiée en 2017 et complétée au fil des années. Ce corpus d’œuvres a été réalisé à partir de tags – des signatures calligraphiques urbaines indiquant généralement le « blaze » ou pseudonyme de la personne l’ayant créé – repérés dans les rues de Genève, où il vit. Cédric Vionnet a souhaité rendre hommage à ces artistes urbain·e·s de l’ombre en reproduisant leurs inscriptions murales à l’aide de tubes luminescents (dénommés « tubes néon » par abus de langage), les matérialisant ainsi de manière tridimensionnelle. Ces tubes sont en réalité composés de différents gaz comme l’hélium, l’argon et le néon, qui produisent respectivement une couleur rose saumon, bleue et rouge au contact d’un courant électrique. D’autres tons peuvent être obtenus en intégrant des poudres fluorescentes et du mercure aux tubes de verre, transparents ou non, préalablement soufflés.
Au rez de l’Espace Graffenried, Cédric Vionnet expose des œuvres récentes de grand format. Les tags lumineux sont ici présentés avec une photographie de leur support d’origine en arrière-plan, sur laquelle figure l’artiste. Sa présence marque un état des lieux spatio-temporel du tag initial et du mur investi pour sa réalisation.
Une nouvelle création, conçue spécialement pour l’exposition, vient compléter la série : sobrement intitulée Wesh et composée de tubes néon, elle est la reproduction d’un tag découvert dans une rue aiglonne.
En témoignant d’un savoir-faire remarquable et pointu, Cédric Vionnet provoque également un débat plus large avec cette série : celui d’un art urbain ou street art non règlementé, avec toutes les controverses qu’il peut porter, au sein d’une institution. En outre, cette exposition propose de lever le voile sur la question des liens et ambiguïtés entre artisanat et art contemporain à travers l’exemple du néon, médium centenaire dont la fonction commerciale a progressivement été occultée au profit d’une utilisation artistique.
Prochain événement : mercredi 18 juin à 18h30 | vernissage public en présence de l’artiste