D’ici, oui, mais d’ailleurs plus encore ! Si Edouard Morerod (1879-1919) est né et mort en Suisse, c’est entre la Russie, Paris, l’Espagne et Tanger que l’artiste aiglon s’adonnera à une vie nomade, à la recherche du beau, de l’instantané et de sa réalité.

L’année 2019 marquant le centième anniversaire de son décès, l’exposition Edouard Morerod - D’ici et d’ailleurs se veut un hommage et une mise en lumière d’une partie de l’œuvre de ce peintre vaudois encore trop méconnu. Elle retrace, à travers des études, dessins et peintures, les recherches et les voyages de cet artiste solitaire, porté par un constant besoin d’ailleurs. Coiffé de la casquette de l’artiste maudit et avec l’envie continuelle d’être là où il n’est pas, Edouard Morerod se réfugie dans l’art. Il trouve dans ses figures l’authenticité tant recherchée et l’ardeur qui le rattache à la vie. Portraitiste avant tout, il a davantage dessiné que peint ; le fusain, le crayon ou le pastel lui permettant de traduire immédiatement ce qu’il voit, ce qu’il ressent. Les scènes paysannes et montagnardes, ainsi que ses paysages suisses s’inscrivent comme des parenthèses dans ses voyages, laissant surtout place aux élégantes Parisiennes, danseuses de cabaret, poétesses et autres sujets de la vie ordinaire ; aux gitans hispaniques, danses espagnoles et portraits de son modèle fétiche, Pastora ; ainsi qu’aux scènes sensibles, dépeignant tant la misère que la beauté de la vie à Tanger.

Co-commissariat avec Jacques Dominique Rouiller, président de l’Association des Amis d’Edouard Morerod